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mercredi 10 juillet 2019

La justification selon Jean Francois REVEL, prière de mentionner ce nom si vous utilisez ce texte de quelques façons que ce soit. LA JUSTIFICATION Voici une série de questions auxquelles nous allons répondre au travers de cette étude sur la justification. Comment cette justification peut-elle nous être octroyée ? Comment donc le pêcheur peut-il être justifié devant le juge Divin ? L’homme peut-il prouver qu’il est innocent devant Dieu ? L’homme peut-il affirmer qu’il met en pratique fidélement la loi de Dieu ? L’homme peut-il affirmer qu’il ne s’éloigne pas des exigences  de la loi de Dieu ? La Loi nous impose deux grandes exigences: Obéir parfaitement à ses commandements et assumer pleinement la sanction si nous la trangressons ! Comment satisfaire pleinement à ces deux exigences ? Ma justice propre, mes œuvres sont-elles suffisantes devant Dieu ? Au travers de la Justification Dieu apporte la réponse à la question théologique et religieuse la plus fondamentale de l’humanité: comment des pécheurs peuvent-ils retrouver une relation juste avec le Dieu Saint de l’univers ? Dieu étant parfaitement Juste, il est lumière et il n’y en Lui point de ténèbres. Dieu est absolument saint, sans le moindre défaut moral ou impureté. Toute l’humanité a péché contre lui et ne répond plus aux exigences de sainteté ; Par son péché l’homme est devenu ténèbres qui n’ont aucune communion avec le Dieu de lumière. Tous ont transgressé sa loi et ont donc mérité de subir la punition pour leur crimes : la mort et la condamnation. Pour que des pécheurs bénéficient d’une bonne nouvelle, il faut que les conséquences de leurs transgressions de la loi divine et de leur aliénation de Dieu soit annulées. Mais comment Faire ? A toutes les périodes de l’histoire humaine, la religion a répondu que l’être humain pouvait aller au ciel en se conduisant bien. Il y a bien une tendance naturelle chez l’homme à vouloir se sauver lui-même par les oeuvres, l’orgueil n’y est sans doute pas étranger. Les différents systèmes religieux ont concocté des listes de rites et de cérémonies qu’il faut pratiquer pour acquérir une mesure de justice capable de satisfaire le tribunal de Dieu. Jésus a donné une réponse qui a choqué ses auditeurs: Matthieu 5.20 : Car, je vous le dis, si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez point dans le royaume de Dieu. Du temps de Jésus les scribes et les pharisiens représentaient le modèle de la justice cérémonielle en Israël, ils constituaient l’élite religieuse dans la société juive. Tout le monde estimait que les scribes et les pharisiens avaient atteint le niveau de justice que Dieu réclame. Jésus affirme que si un individu a l’intention d’aller au ciel, il a besoin d’une justice qui surpasse même celle des gens les plus pieux sur le plan religieux. Jésus ne s’arrête pas là et ajoute un peu plus loin : Matthieu 5.48 : "Soyez donc parfaits comme votre Père céleste est parfait". Si une personne veut se réconcilier avec Dieu il ne lui suffit pas d’être bonne; il lui faut être aussi parfaite, car Dieu est parfait et exige la perfection. Le Salut est une question de justice ; nous sommes condamnés à la mort spirituelle éternelle parce que nous ne possédons pas la Justice qu’un Dieu parfaitement Saint posséde et exige pour être en communion avec lui. Les Pécheurs n’ont qu’un moyen d’être réconcilié avec Dieu : recevoir la Justice qui appartient à Dieu lui-même . La justification est au coeur même de l’Evangile et l’âme du christianisme. Martin Luther en parlant de la justification disait c’est au travers de la justification que l’église tient debout, si cet article s’écroule (la justification) l’église s’effondre également. Il disait que cette doctrine est le critère décisif du succès ou de l’échec de l’Église, cette doctrine engendre, nourrit, construit et préserve l’Église, sans elle l’Église ne peut subsister une heure. La bible nie toute possibilité de salut par les œuvres, le salut est l’imputation au pécheur de la justice de Dieu par la Grâce et au moyen de la foi seule en Christ Seul. La foi n’est pas un acte méritoire, ce n’est pas une œuvre, elle ne donne rien, ne contribue a rien, ne paie rien, et n’exécute rien, elle ne fait que recevoir, prendre, accepter et s’approprier le don glorieux de la justification qu’accorde Christ, elle ne nous fait pas mériter le salut, le nouveau testament ne dit jamais que la foi est la base, le fondement, la cause de notre justification, elle consiste au contraire à reconnaître que, sans Dieu, sans son œuvre redemptrice - c’est-a-dire de rachat - nous ne pouvons rien faire, la foi elle-même est un don de Dieu: voir Romains 4 verset 16, et Ephésiens 2 verset 8. La justification est un jugement prononcé sur l'homme non une œuvre accomplie en Lui, c'est le don d'un nouveau statut devant Dieu, et d'une nouvelle relation de l'homme avec Dieu, bien sûr Dieu régénère celui qu'il justifie mais les deux œuvres ne doivent pas être confondues. La justification est un acte légal, dans lequel Dieu considère le pécheur comme juste sur la base de la justice de Christ. Contrairement à la Sanctification, la Justification n'est pas un processus, mais un acte ponctuel, complet et définitif. Il est absolument certain que, par nature, nous sommes tous pécheurs et injustes, accusés d’impiété devant le tribunal de Dieu et passibles de mort. La justification est fondée sur ce que le Christ a fait pour nous. La sanctification, sur ce qu’il fait en nous, Elles ont toutes deux le même moyen d’application: la foi. Leurs causes finales sont identiques: la gloire de la justice et de la bonté de Dieu, car elles sont toutes deux un acte de sa libre grâce, mais surtout de sa libre élection. Dieu veut que sa gloire reluise en nous, gloire que nous manifestons quand son image est restaurée en nous, « une droiture et innocence de toute l’âme, que l’homme représente comme en un miroir, la sagesse, la justice et la bonté de Dieu ». Justification et sanctification nous apportent donc le Christ dans sa plénitude. Dans la justification, Christ nous est donné au sens juridique; dans la sanctification, au sens éthique. Par la première, nous devenons justice de Dieu en Christ; par la seconde, il vient lui-même habiter dans nos cœurs, par son Esprit, et nous renouvelle à son image. Jésus-Christ est l’auteur du salut, pas de la possibilité du salut car le sang précieux de la rançon a déjà été versé. Le péché Le problème ultime de l’Homme Pour que nous puissions bien comprendre ce que signifient la justification, nous devons commencer où la Bible commence, c’est-à-dire, avec le péché. Tout péché découle des désirs pervers de l’Homme, puisqu’il veut prendre la place de Dieu – soit, d’être au centre de toutes choses ainsi que la mesure de toutes choses, et de déterminer par soi-même ce qui est bien et ce qui est mal. Selon Tite 3:3-7, les hommes sont, dans leur état naturel, « insensés, désobéissants, égarés, asservis à toutes sortes de passions et de désirs ». Leurs vies sont caractérisées de « méchanceté, envie, et haine ». Par contre, au lieu de reconnaître cette réalité, les hommes perdus croient habituellement qu’ils sont des « bonnes personnes », à moins que Dieu ne leur révèle la véritable condition de leurs cœurs. Le péché est l’unique et l’ultime problème de l’humanité. Voici mon unique et ultime problème, ainsi que votre unique et ultime problème. La Bible nous révèle beaucoup à propos du péché. Si nous voulons bien comprendre la véritable nature du péché, nous devons laisser la lumière de cette révélation biblique nous illuminer nos pensées obscures et adoucir nos cœurs endurcis. Selon la Bible, le péché possède plusieurs caractéristiques : Complètement universel Le péché est, pour la race humaine, absolument universel. « Nous avons tous été errants comme des brebis, nous nous sommes tournés chacun vers son propre chemin » « Il n’y a point de juste, non pas même un seul; il n’y a personne qui ait de l’intelligence, il n’y a personne qui recherche Dieu; ils se sont tous détournés, ils se sont tous ensemble rendus inutiles; il n’y en a aucun qui exerce la bonté, il n’y en a pas même un seul. ». Chacun de nous est un pécheur. Tout homme, femme, et enfant sur Terre, peu importe leur âge, sont des pécheurs. Même les tout petits enfants, lorsqu’ils sont sans contraintes, peuvent commettre de terribles cruautés aux animaux ou aux autres enfants. Ni race, ni nationalité, ne peut nous immuniser contre le péché; même les nations les plus civilisées sont aussi capables de commettre les génocides que les nations barbares. Les «civilisés» utilisent des chambres à gaz, tandis que les «non-civilisés» utilisent des machettes. De plus, il n’existe aucun « noble païen ». Les hommes sont tellement endurcis par le péché qu’a moins que le Saint Esprit n’accomplisse une œuvre spéciale en eux, ils rejetterons certainement le message de Jésus. Le péché est universel, pour toute la race humaine. Affecte absolument tout Le péché n’est pas seulement universel; il affecte absolument tout. Tous les aspects de la personnalité humaine et de l’existence humaine sont affectés : L’intelligence est aveuglée. « Le dieu de ce siècle a aveuglé l’intelligence ,La volonté est corrompue et incapable de choisir le bien. « La méchanceté de l’homme était grande sur la terre, et toute l’imagination des pensées de son cœur n’était que méchanceté en tout temps ». « Et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie ». « Nul ne peut venir à moi, à moins que le Père qui m’a envoyé ne l’attire » Les émotions sont perturbées et perverties. Certains cœurs sont remplis de colère et de haine; d’autres sont tourmentés jour et nuit par des peurs insensées. Plusieurs plaisantent à propos de choses qui devraient leur causer de la peine, tandis que d’autres pleurent pour aucune raison Ces perturbations sont les symptômes du péché, soit directement ou indirectement. Irrationnel Le péché est irrationnel. Beaucoup de gens ont vendu leur droit de premier-né pour un bol de soupe; plusieurs mariages et familles ont été abandonnés pour une seule nuit de plaisir illicite. Certaines personnes détruisent même leurs neurones pour un moment temporaire d’utilisation de drogues. Lorsque nous prenons un peu de temps pour réfléchir, nous voyons très bien que nos péchés sont irrationnels. De la même façon, les actions du fils prodigue étaient folles et sa repentance était aussi simple que de revenir à lui-même. Il n’y a pas de péché sensé. Trompeur Le péché est trompeur. La Bible nous avertit de ne pas être endurcis « par la séduction du péché ». Évidemment, lorsqu’une victime est séduite, elle ignore ce qui l’attend. De la même façon, quelqu’un peut se croire riche, enrichi et sans problème, tandis qu’en réalité, il est « malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu »! Il se croit sage, mais il est devenu fou. Endurcissant Une des choses les plus effrayantes est que le péché a le pouvoir d’endurcir celui qui le pratique. Le plus profond qu’un homme se dirige dans le péché, le moins que ce péché ne le dérange pas la conscience de l’homme est cautérisée .l’homme commence a commettre des péchés qu’il avait auparavant détestés, tandis que les péchés qu’il déteste aujourd’hui seront peut être un jour commis. Le péché nous tient en esclavage Le péché fait des esclaves de ceux qui le pratiquent. « Quiconque pratique le péché est esclave du péché ». Personne ne peut échapper ou se délivrer de la captivité du péché. Le péché règne sur le pécheur comme un tyran, jusqu’a à l’amener dans l’abîme et la mort. Si vous n’êtes pas Chrétien, vous avez une chaîne autour de votre cou beaucoup plus terrible qu’une chaîne physique. Même si vous réussissez à abandonner un péché, un autre péché vient immédiatement le remplacer. Souvent, c’est le péché de l’orgueil en raison de ce que vous croyez avoir accompli. Le péché vous tient en esclavage. Dégradant Le péché cause la chute des hommes et des femmes les plus nobles. L’homme qui portait un bel habit et s’assoyait dans une chaise de cuir se retrouve dans son propre vomi à cause du péché. La femme qui était propre, jolie et innocente devient sensuelle à cause du péché. Les hommes et les femmes qui ont été créés a l’image de Dieu pour un destin immortel et pour avoir des pensées éternelles, se retrouvent dans les déchets pour un morceau de pain. Le péché a transformé les anges en démons, et les hommes en « bêtes sans raison » Le péché est dégradant. Salissant Finalement, le péché est salissant. Le péché ne doit pas être pris à la légère; le péché n’est pas mignon; le péché n’est pas comique. Le péché est extrêmement pernicieux et pervers; il est « excessivement pécheur ». Tout péché est affreux, laid, et méprisable. Nous devrions avoir honte de la méchanceté des hommes et comment nous y sommes habitués! Le premier né de ce monde a tué son propre frère. Depuis ce jour, l’histoire de l’humanité est caractérisée par la guerre, l’envie, la haine, la torture, le viol, la perversion, les abus et la brutalité. Heureusement, nous ne possédons pas une connaissance parfaite des péchés qui ont été commis même cette nuit passée dans notre ville. Une telle connaissance serait insupportable. Par contre, nous devons réaliser que ce monde est comme il est puisqu’il est rempli de personnes comme nous! Il y a une profonde méchanceté en chacun de nous. Parfois, Dieu utilise quelque chose qui semble petit pour nous démontrer notre méchanceté. Par exemple, Saint Augustin a été convaincu de sa méchanceté non pas en raison de son immoralité, mais puisqu’il avait volé des poires de l’arbre de son voisin lorsqu’il était petit. Il a donc été convaincu de la corruption totale de son cœur. Le péché, qui vient de notre désir de commettre le mal, découle de notre cœur et nous salit tous. Les deux facettes du probléme du péché Le péché est l’unique et l’ultime problème de l’humanité. Mais, ce problème détient deux facettes – une facette interne et une facette externe. Le problème interne – Un mauvais cœur Selon notre Seigneur Jésus Christ, l’Homme lui-même est corrompu et méprisable. « Ce qui sort de l’homme, c’est ce qui souille l’homme. Car c’est de l’intérieur, c’est du cœur des hommes, que sortent les mauvaises pensées, les adultères, les impudicités, les meurtres, les vols, les cupidités, les méchancetés, la fraude, le dérèglement, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans, et souillent l'homme » Voici la condition de chacun de nos cœurs, dépourvus du Christ. Si nos pensées et nos actions étaient affichées sur le grand écran devant nos familles et nos amis, nous ne pourrions pas supporter le poids de la honte. Aux yeux de Dieu – qui est Saint – les impies sont beaucoup plus répugnants que nous ne pourrions imaginer. Cependant, le problème du péché est beaucoup plus profond. Supposons que par un miracle, le pécheur puisse devenir une nouvelle personne et ne plus jamais commettre de péché; il irait quand même en enfer. Par exemple, un tueur en série qui décide sincèrement de ne plus jamais tuer doit toutefois payer le prix pour ses crimes. En autres mots, le problème du péché possède une autre dimension que la facette interne. L’Homme n’a pas seulement un mauvais cœur; il détient aussi un mauvais dossier aux yeux de la Loi de Dieu. Le problème externe –Un mauvais dossier Chaque pécheur est un fugitif de la justice divine. Peu importe la condition de son cœur, il est objectivement coupable, devant la Loi de Dieu. Même s’il ne reconnaît pas nécessairement sa culpabilité, il est néanmoins « coupable » et « condamné ». Tous les crimes qu’il a commis dans le passé demandent qu’il paye la dette et que la justice soit satisfaite. Cet appel trouve son origine dans la nature-même de Dieu, a savoir l’attribut de la justice ou l’équité. Puisque Dieu nous a également remis ce sens de l’équité ou la justice, nous sommes normalement outrés lorsqu’un criminel échappe a la justice. Pourquoi un violeur et meurtrier ne peut-il pas seulement recevoir une amende de dix dollars? Nous ne pouvons pas prouver qu’il mérite une peine plus grande; toutefois, nous le savons. Ce sens de la justice est profondément ancré en chacun de nous – une réflexion de la nature-même de Dieu. Le crime doit être puni pour trois raisons fondamentales : en premier lieu, pour satisfaire la justice (c’est-à-dire, puisque les crimes méritent d’être punis et doivent être punis); deuxièmement, pour le bien de la société (soit, pour décourager d’autres criminels); troisièmement, pour le bien du malfaiteur (c’est-à-dire, pour l’inciter a changer). La satisfaction de la justice est essentielle pour les deux points qui suivent. Si la peine est injuste ou imméritée, elle ne peut ni décourager d’autres criminels, ni changer le malfaiteur. De nos jours, les gens se détournent de plus en plus de la raison primordiale pour laquelle nous devrions punir le crime – la satisfaction de la justice. Nous préférons la deuxième ou la troisième raison. Nous préférons tellement la réhabilitation du malfaiteur que les prisons deviennent plutôt des maisons de correction. Même ceux qui croient que le crime doit être puni pour le bien de la société ne reconnaissent pas que le crime-même mérite d’être puni. De cette façon, nous échouons de reconnaître que les hommes sont responsables de leurs actions. Ce type de raisonnement découle de notre désir de prendre la place de Dieu. Soit, nous refusons d’être assujettis au Souverain – celui qui fait la loi – et de lui rendre compte. Pour cette raison, nous supprimons cette indéniable vérité et prétendons qu’il n’y a aucun Dieu. Et lorsque nous renions l’existence de Dieu, nous pouvons facilement prétendre que le bien et le mal sont des concepts inventés. Par conséquent, au lieu d’être des pécheurs coupables, les hommes et les femmes deviennent des victimes de leurs circonstances. Dans ce cas, il est impossible de comprendre la satisfaction de la justice. L’Homme est libre de faire ce qu’il désire et il ne rend compte a personne. Par contre, peu importe comment nous essayons de supprimer la connaissance du bien et du mal qui est ancrée dans notre cœur, les hommes sont toutefois responsables de leurs transgressions, et le péché mérite d’être puni. Au plus profond de nous-mêmes, nous savons que la balance de la justice doit être préservée. Si vous n’êtes pas Chrétien, vous devez comprendre qu’a ce moment, la balance de la justice n’est pas en votre faveur. En fait, vous pouvez être certain – en raison du caractère de Dieu et de sa justice – que si vous continuez dans cette condition, la justice ne sera jamais satisfaite jusqu’a ce que vous soyez jeté en enfer. Autrement, la confection morale de ce monde s’écroulerait si Dieu ne vous jetait pas en enfer. C’est exactement dans ce contexte que la Bible décrit la « colère de Dieu ». La colère de Dieu ne constitue ni un manque de contrôle temporaire, ni une crise d’émotion égoïste. Au contraire, c’est précisément ce mépris contre le péché – en raison de sa nature sainte – qui provoque une telle réaction contre tout ce qui est mal. La colère de Dieu découle de sa justice. Ainsi, Il doit punir chaque péché pour satisfaire la justice et remédier le mal. C’est pourquoi la colère de Dieu demeure sur chaque non-croyant. Plus les hommes persistent dans le péché, plus ils amassent « un trésor de colère pour le jour de la colère et de la manifestation du juste jugement de Dieu ». La colère de Dieu sera éventuellement « versée »; Il est un juge juste et ne permettra pas au péché de demeurer impuni. Un homme peut-il être juste devant Dieu? Nous voici a l’obstacle primordial en ce qui a trait au salut des êtres humains : Comment est-ce qu’un juge absolument juste peut-il justifier un criminel qui est lui-même absolument coupable et condamné? Comment est-ce qu’un être humain peut-il échapper a la condamnation a l’enfer? Dieu lui-même a déclaré que « Celui qui justifie le méchant et celui qui condamne le juste sont tous deux en abomination à l'Éternel. » Supposons qu’un père retourne à sa maison et découvre que sa famille a été tuée. Après avoir effectué une chasse à l’homme, il réussit a capturer le meurtrier. Lorsque le criminel apparaît devant le juge, il est indéniablement déclaré coupable du crime. Cependant, lorsque sa sentence doit être déclarée, le juge déclare : « Cet homme a commis un crime horrible, mais puisque je suis un juge aimable, je le déclare non-coupable. En fait, je le déclare juste aux yeux de la loi! » Un tel juge serait considéré aussi criminel que le malfaiteur! Il a « justifié le méchant » et il est « en abomination a l’Éternel ». Mais, si ce concept est valide pour la justice humaine, il l’est beaucoup plus pour la justice divine. Comment les fils d’Adam – souillés et coupables – peuvent-ils espérer se tenir devant Dieu, le juge juste de ce monde? Comment Dieu peut-il « justifier les méchants » sans devenir en abomination à Lui-même? « Celui qui dit au méchant, ‘Tu es juste’, les peuples le maudiront, les nations seront indignées contre lui. » Comment Dieu peut-il dire à des pécheurs comme nous, « vous êtes justes », sans violer son propre caractère? Comment Dieu peut-il nous sauver de Lui-même, soit sa justice? Ce dilemme a causé une misère incroyable à l’âme sensible à la culpabilité. C’était précisément le problème du patriarche Job. « Comment l’homme sera-t-il juste devant Dieu? S’il se plaît a contester avec Lui, il ne Lui répondra pas sur un point entre mille. » « Qu’est- ce que l’homme mortel, pour qu’il soit pur, et celui qui est né d'une femme, pour qu’il soit juste? Voici, Il ne se fie pas à ses saints, et les cieux ne sont pas purs à ses yeux. Combien plus l’homme, qui boit l’iniquité comme l’eau, est-il abominable et corrompu! » Et comment l’homme sera-t-il juste devant Dieu, et comment serait pur celui qui est né de femme? Voici, la lune même ne brille pas, et les étoiles ne sont pas pures à ses yeux. Combien moins l’homme, un ver, et le fils de l’homme, un vermisseau! » Ce dilemme affecte particulièrement le pécheur repentant. Il sait qu’il mérite d’aller en enfer. Il arrive souvent que les criminels se livrent eux-mêmes aux autorités pour que justice soit faite, plutôt que d’essayer de vivre avec un sentiment de culpabilité. Les pécheurs repentant reconnaissent qu’ils méritent d’être punis, et qu’il ne serait pas bien de faire le contraire. Ils savent que Dieu ne peut pas simplement « balayer leurs péchés sous du tapis » et oublier. Pour cette raison, leur propre cœur crie: « Comment est-ce qu’un Dieu juste peut-il me considérer avec faveur? Comment est-ce que ce fardeau de culpabilité peut-il être retiré? Comment Dieu peut-il prononcer une bénédiction en ma faveur? Comment est- ce qu’un homme comme moi peut-il être juste devant Dieu? Mais nous sommes justifiés, c’est-à-dire absous du péché et de la mort par Dieu notre juge, en raison de la grâce du Christ seul et sans tenir compte d’aucune qualité ni d’aucun mérite en nous. Qu’y a-t-il de plus clair que le dire de Paul? Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est dans le Christ-Jésus. Christ a pris sur lui et porté les péchés du monde, et il a satisfait à la justice divine. Dieu nous regarde donc favorablement en raison du Christ seul, qui a souffert et est ressuscité. Et il nous impute, non nos péchés, mais la justice du Christ pour qu’elle soit nôtre. De la sorte, nous ne sommes pas seulement lavés de nos péchés et nettoyés, ou saints; mais encore, nous sommes dotés de la justice du Christ et acquittés de nos péchés, de la mort et de la condamnation. Bref, nous sommes justifiés et héritiers de la vie éternelle. Ainsi, à proprement parler, c’est Dieu seul qui nous justifie — et ce à cause du Christ seul —, ne nous imputant pas nos péchés, mais nous attribuant sa justice. Nous ne recevons pas cette justification par les œuvres, mais par la foi en la miséricorde de Dieu et en Christ. La justification est un acte de la grâce gratuite de Dieu, dans lequel il pardonne tous nos péchés, et nous accepte comme justes à ses yeux, seulement pour la justice de Christ imputée à nous, et reçue par la foi seule. La justification est la doctrine selon laquelle Dieu pardonne, accepte et déclare qu'un pécheur doit être "juste" sur la base de la justice de Christ (Rom 3: 24-26; 4:25; 5: 15-21) qui aboutit à la paix de Dieu (Rom. 5: 1), Son Esprit (Rom 8: 4), et le salut. La justification est par la grâce par la foi en Jésus-Christ, indépendamment de toutes les œuvres et du mérite du pécheur (voir Rom 1: 18-3: 28). Croire en Jésus est la seule condition que nous ayons a remplir pour être sauvés, si la foi est necessaire pour mettre en pratique les œuvres qu’ordonne la loi : Romains 9.30-31 Ce n’est pas par les œuvres que nous sommes sauvés, elles sont la conséquence de la justification et non sa condition. Nous allons maintenant voir comment la Parole de Dieu nous parle de la Justification, Il y aura dans les sections suivantes des répétitions pour que nous puissons bien appréhender et approfondir le théme ; tout d’abord trois textes : Romains 3versets 21 a 28 Galates 2 versets 16 Galates 3 versets 21 a 26 DEVELOPPEMENT Justifier c’est declarer juridiquement qu’une personne est en accord avec les exigences de la loi : EX 23.7 Tu t'abstiendras de toute parole mensongère. Tu ne tueras pas celui qui est innocent et juste ; car je ne justifierai pas le méchant. DT 25.1 Lorsque des hommes qui ont un litige comparaissent pour être jugés, on acquittera l'innocent et on condamnera le coupable. PR 17.15 Celui qui justifie le méchant et celui qui condamne le juste sont tous deux une abomination pour le SEIGNEUR. ES 5.23 Ils acquittent le coupable pour un pot-de-vin et retirent au juste sa justice ! ES 50.8 et 9 Celui qui me justifie est proche : qui veut m'accuser ? Comparaissons ensemble ! Qui s'oppose à mon droit ? Qu'il s'avance vers moi ! Le Seigneur DIEU viendra à mon secours : qui me condamnera ? Ils tomberont tous en lambeaux comme un vêtement, les mites les dévoreront. L’opposé , l’antonyme de la justification est de declarer coupable, condamner, l’opposé de la justification c’est la condamnation : MT 12.37 Car c'est par tes paroles que tu seras justifié, et c'est par tes paroles que tu seras condamné. RM 8 .33 et 34 Qui accusera ceux que Dieu a choisis ? C'est Dieu qui justifie ! Qui condamnera ? C'est Jésus-Christ qui est mort ! Bien plus, il s'est réveillé, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous ! La justification est donc dans l’écriture un concept légal, juridique, c’est le verdict d’acquitement, être justifié c’est être déclaré juste, être réputé juste; Dans ce sens Dieu ou le Christ peuvent être justifiés : LUC 7 29 a 35 Tout le peuple qui l'avait écouté, et les collecteurs des taxes, avaient justifié Dieu en recevant le baptême de Jean ; mais les pharisiens et les spécialistes de la loi, en ne recevant pas de lui le baptême, avaient rejeté les décisions de Dieu à leur égard. A qui donc comparerai-je les gens de cette génération ? A qui sont-ils semblables ? Voici à quoi ils sont semblables : des enfants assis sur la place publique, qui s'appellent les uns les autres pour dire : Nous vous avons joué de la flûte, et vous n'avez pas dansé ; nous avons chanté des complaintes, et vous n'avez pas pleuré.Car Jean le Baptiseur est venu, il ne mangeait pas de pain et ne buvait pas de vin, et vous dites : « Il a un démon ! » Le Fils de l'homme est venu, mangeant et buvant, et vous dites : « C'est un glouton et un buveur, un ami des collecteurs des taxes, des pécheurs ! » Mais la sagesse a été justifiée par tous ses enfants. RO 3.4 Jamais de la vie ! Plutôt, que Dieu soit vrai et tout être humain menteur, ainsi qu'il est écrit : Afin que tu sois trouvé juste dans tes paroles et que tu triomphes dans ton procès. 1TM 3.16 Et, il faut le reconnaître, le mystère de la piété est grand : Il s'est manifesté dans la chair, il a été justifié dans l'Esprit, il est apparu aux anges, il a été proclamé parmi les nations, Si la justification a fondamentalement un caractére juridique, elle implique une modification de statut et de relation envers Dieu. Avant d’être justifié, nous sommes sous le coup du jugement divin, une fois justifié en Christ, nous entrons dans une relation nouvelle avec Dieu, nous sommes placé dans une juste relation avec Dieu . la justification ce n’est pas seulement le pardon des fautes, elle implique l’octroi des avantages de l’homme acquité : la jouissance de la pleine liberté des enfants de Dieu. L’homme peut-il prouver qu’il est innocent devant Dieu ? L’homme peut-il affirmer qu’il met en pratique fidélement la loi de Dieu ? Et qu’il ne s’éloigne pas de ses exigences ? ECC 7.20 Il n'y a pas sur la terre de juste qui fasse le bien sans pécher PS 143.2 N'entre pas en jugement avec moi, ton serviteur, car aucun vivant ne peut être juste devant toi. Si l’homme en était capable,il pourrait faire prévaloir sa justice propre : LV18.5 Vous observerez mes prescriptions et mes règles : celui qui les mettra en pratique vivra par elles. Je suis le SEIGNEUR (YHWH) . Mais comme le dit Paul , il annonce clairement le principe : GA2.21 Je ne rejette pas la grâce de Dieu ; car si la justice est par la loi, alors le Christ est mort pour rien. AC13.38 Mes frères, sachez-le donc : c'est par lui que le pardon des péchés vous est annoncé ; de tout ce dont vous n'avez pas pu être justifiés par la loi de Moïse Comment donc le pêcheur peut il être justifié devant le juge Divin ? La réponse c’est l’évangile ! RO 4.5Quant à celui qui ne fait pas œuvre, mais qui croit en celui qui justifie l'impie, sa foi lui est comptée comme justice. Sans la loi RO3.21Mais maintenant, en dehors de la loi, la justice de Dieu attestée par la loi et les prophètes s'est manifestée, Sans les œuvres de la loi RO3.28Car nous estimons que l'être humain est justifié par la foi, en dehors des œuvres de la loi. Sans que l’obéissance à la loi y soit pour quelquechose Finalement ce n’est pas notre justice propre que nous faisont prévaloir devant Dieu, RO10.3En effet, en méconnaissant la justice de Dieu et en cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu ; PH3.7-9 Mais ce qui était pour moi un gain, je l'ai considéré comme une perte à cause du Christ. En fait, je considère tout comme une perte à cause de la supériorité de la connaissance de Jésus-Christ, mon Seigneur. A cause de lui, j'ai accepté de tout perdre, et je considère tout comme des ordures, afin de gagner le Christ et d'être trouvé en lui, non pas avec ma propre justice, qui viendrait de la loi, mais avec celle qui est par la foi du Christ, une justice venant de Dieu et fondée sur la foi. Mais celle qui vient de Dieu, cette justice nous est imputée c’est a dire mise a notre compte, créditée, accordée a nous pêcheurs. Nous sommes justifié par la foi en Christ RO3.30 s'il est vrai qu'il y a un seul Dieu : c'est lui qui justifiera les circoncis en vertu de la foi, et les incirconcis au moyen de la foi. GA2.16 Sachant que l'être humain n'est pas justifié en vertu des œuvres de la loi, mais au moyen de la foi de Jésus-Christ, nous aussi nous avons mis notre foi en Jésus-Christ, afin d'être justifiés en vertu de la foi du Christ et non pas des œuvres de la loi — car personne ne sera justifié en vertu des œuvres de la loi. La foi est le moyen de la justification, elle n’en est pas la cause, elle est l’instrument qui saisit le salut que Dieu offre gratuitement et genéreusement. Paul l’établi clairement : RO4.16 Donc c'est en vertu de la foi, pour qu'il s'agisse d'une grâce, afin que la promesse se confirme pour toute la descendance, non seulement pour ceux qui relèvent de la loi, mais aussi pour ceux qui relèvent de la foi d'Abraham — lequel est notre père à tous, La foi n’est pas une œuvre méritoire , la cause de la justification reste Christ seul : l’oeuvre du salut qu’il a accompli, il a pris sur lui le chatiment que nous avions mérité : RO 3.21 a 26 Mais maintenant, en dehors de la loi, la justice de Dieu attestée par la loi et les prophètes s'est manifestée, justice de Dieu, par la foi de Jésus-Christ, pour tous ceux qui croient. Car il n'y a pas de distinction : tous, en effet, ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ; et c'est gratuitement qu'ils sont justifiés par sa grâce, au moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ. C'est lui que Dieu s'est proposé de constituer en expiation, au moyen de la foi, par son sang, pour montrer sa justice ; parce qu'il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, dans sa tolérance, Dieu a voulu montrer sa justice dans le temps présent, pour être juste tout en justifiant celui qui relève de la foi de Jésus. Christ s’est substitué a nous, il a pris notre place, il s’est substitué pénalement a nous, ce que l’on appelle l’imputation RAPPEL Ceux que Dieu a efficacement appelés, il les a aussi gratuitement justifiés, non en leur infusant la justice,mais en leur imputant,en pardonnant leurs péchés, et en considérant et recevant leurs personnes comme justes, non en raison de quelque chose qui aurait été faite en eux, ou qu’ils auraient faite, mais eu égard au Christ seul.  Ce n’est pas en leur imputant la foi elle‑même pour leur justification, ni leur acte de croire, ou quelque autre obéissance évangélique; ce qui est imputé, c’est l’obéissance active du Christ à toute la loi, et son obéissance passive dans sa mort en vue de leur seule et entière justification par la foi, laquelle foi ils ne tiennent pas d’eux‑mêmes : c’est le don de Dieu. 1. Rm 3.24, 8.30 2. Rm 4.5-8 ; Ep 1.7 3. 1 Co 1.30-31 ; Rm 5.17-19 4. Ph 3.8-9 ; Ep 2.8-10    5. Jn 1.12 ; Rm 5.17   La foi qui reçoit le Christ et sa justice et s’en remet à lui, est le seul moyen d’approprier la justification.  Elle ne se trouve cependant pas seule dans la personne justifiée, mais s’accompagne de toutes les autres grâces salutaires.  Ce n’est pas une foi morte, mais une foi qui œuvre par l’amour. 6. Rm 3.28 7. Ga 5.6 ; Jc 2.17, 22, 26   Par son obéissance et sa mort, le Christ a entièrement payé la dette de tous ceux qui sont justifiés ; par le sacrifice qu’il a fait de lui‑même et par son sang versé sur la croix, il a encouru à leur place le châtiment qui leur revenait et il a pleinement satisfait la justice de Dieu en leur faveur : Double imputation Cependant, pour autant qu’il leur a été donné par le Père, et que son obéissance et sa satisfaction ont été reçues à la place des leurs, toutes deux gratuitement et sans qu’ils y soient pour rien, leur justification est due à la pure grâce de Dieu, afin que par la justification des pécheurs, la rigoureuse justice de Dieu et son abondante grâce puissent toutes deux être glorifiées. 8. Hé 10.14 ; 1 P 1.18-19 ; Es 53.5-6    9. Rm 8.32 ; 2 Co 5.21 10. Rm 3.26 ; Ep 1.6-7, 2.7   De toute éternité, Dieu a décrété de justifier tous les élus, et au temps fixé, Christ est mort pour leurs péchés, et il est ressuscité pour leur justification.  Néanmoins, ils ne sont pas justifiés personnellement jusqu’à ce que le Saint-Esprit, en temps voulu, leur applique de fait le Christ. 11. Ga 3.8 ; 1 P 1.2 ; 1 Tm 2.6    12. Rm 4.25    13. Col 1.21-22 ; Tt 3.4-7  Dieu continue de pardonner les péchés de ceux qui sont justifiés ; bien que ces derniers ne puissent jamais déchoir de l’état de justification, ils peuvent néanmoins, par leurs péchés, encourir le déplaisir paternel de Dieu.  Dans cette condition, ils ne retrouvent généralement la lumière de sa face qu’après s’être humiliés, avoir confessé leurs péchés, imploré le pardon de Dieu et renouvelé leur foi et leur repentance. 14. Mt 6.12 ; 1 Jn 1.7, 9 15. Jn 10.28 16. Ps 89.31-33 17. Ps 32.5 ; Ps 51 ; Mt 26.75   La justification des croyants sous l’Ancienne Alliance était, sous tous ces rapports, la même que celle des croyants sous la Nouvelle Alliance. 18. Ga 3.9 ; Rm 4.22-24 L’Imputation Il existe une solution au dilemme. Quelqu’un doit payer pour les péchés du pécheur. La justice doit être satisfaite. Soit qu’elle sera satisfaite par les souffrances éternelles du pécheur en enfer, ou elle sera satisfaite par les souffrances de quelqu’un d’autre A la place du pécheur. Le mystère des mystères! Cette personne est venue! Le Seigneur Jésus Christ « a porté nos péchés en son corps » sur la croix. « Cependant, ce sont nos souffrances qu’Il a portées, c’est de nos douleurs qu’Il s’est chargé. Et nous l’avons considéré comme puni, frappé de Dieu, et humilié. Mais Il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités. Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur Lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. » Comment est-ce que ce transfert s’effectue? Pour comprendre, nous devons considérer ce que signifie l’imputation. Nous pouvons comprendre davantage en étudiant un passage de la lettre de Paul à Philémon concernant le retour de son esclave, Onésime : « Si donc tu me tiens pour associé à toi, reçois-le comme moi-même; mais, s’il t’a fait quelque tort ou s’il te doit quelque chose, mets-le-moi en compte. » Nous voyons que Paul indique à Philémon de « mettre sur son compte » (littéralement, « imputer ») quelconque dette qu’Onésime doit a Philémon. Ce n’était vraiment pas la dette de Paul, mais Paul la prend volontairement comme si elle était la sienne. Ce même mot est utilisé en ce qui a trait au péché. Par exemple, la Bible déclare que « le péché n’est pas mis en compte (« imputé ») quand il n’y a pas de loi ». De plus, dans Romains chapitre 4, Paul dit, « mais a celui qui ne fait pas des œuvres, mais qui croit en celui qui justifie l'impie, sa foi lui est comptée à justice; ainsi que David aussi exprime la béatitude de l’homme a qui Dieu compte (« impute ») la justice sans œuvres. Bienheureux ceux dont les iniquités ont été pardonnées et dont les péchés ont été couverts; bienheureux l’homme a qui le Seigneur ne compte (« impute ») point le péché » Quelle transaction glorieuse! Nos péchés ne nous sont pas imputés, puisqu’ils ont été imputés au Christ, acceptés comme s’ils étaient sa propre dette; Il les a complètement payés. Ce même concept de « porter le péché » se trouve aussi dans l’Ancien Testament. Au jour des expiations, deux boucs étaient sacrifiés – le sang du premier était versé pour l’expiation des péchés, tandis que le deuxième bouc (vivant) devait porter les péchés jusqu’au désert : « Aaron fera approcher le bouc sur lequel est tombé le sort pour l’Éternel, et il l’offrira en sacrifice d’expiation. Et le bouc sur lequel est tombé le sort du bouc- émissaire sera placé vivant devant l’Éternel, afin qu’il serve a faire l’expiation et qu’il soit lâché dans le désert comme bouc-émissaire. » Nous voyons que Dieu utilise deux boucs pour nous enseigner à propos du sacrifice du Seigneur Jésus Christ. D’un côté, Il est mort pour nos péchés; d’un autre côté, par sa mort, Il porte nos péchés loin de la présence de Dieu. Remarquez la gloire de l’imputation! « Et Aaron posera ses deux mains sur la tête du bouc vivant, et confessera sur lui toutes les iniquités des fils d'Israël et toutes leurs transgressions, selon tous leurs péchés; il les mettra sur la tête du bouc, et l’enverra au désert par un homme qui se tiendra prêt pour cela; et le bouc portera sur lui toutes leurs iniquités dans une terre inhabitee et l’homme laissera aller le bouc dans le desert. Nous devons donc poser cette question esce que j’ai déjà posé la main de la foi sur le Seigneur Jesus -Christ afin de lui remettre mes péchés, pour qu’il les porte au desert ? Isaac Watts (cantique) Tout le sang des bêtes, Tuées sur ces autels, Ne pouvait ni apaiser la conscience, Ni laver la tache. Mais le Christ, l’Agneau du ciel, Retire tous nos péchés, Un sacrifice beaucoup plus noble Et un sang beaucoup plus riche. Ma foi tend sa main Sur cette chère tête, Tandis que, pénitent, je me tiens, Et je confesse mon péché. Un substitut est mort à notre place! « Nous avons tous été errants comme des brebis, nous nous sommes tournés chacun vers son propre chemin, et l’Éternel a fait tomber sur Lui l’iniquité de nous tous. »Voici comment un Dieu juste peut justifier des criminels dans sa cour divine. Il constate que notre dette a été imputée à son Fils. De plus, Il constate que la dette a été complètement payée. Alléluia! Dieu, par son grand amour, nous a donné un moyen de nous sauver de sa propre justice! Il l’a fait en donnant son Fils unique pour qu’Il meure à notre place. Au cœur de l’évangile Ces réalités se trouvent au cœur de l’évangile. Elles sont davantage expliquées par l’apôtre Paul dans Romains 3:21-26, un passage qui est beaucoup plus facile à comprendre lorsque nous comprenons ce que signifie l’imputation : Mais maintenant, sans loi, la justice de Dieu est manifestée, témoignage Lui étant rendu par la loi et par les prophètes, la justice, dis-je, de Dieu par la foi de Jésus Christ envers tous, et sur tous ceux qui croient; car il n’y a pas de différence, car tous ont péché et n’atteignent pas { la gloire de Dieu, étant justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est dans le Christ Jésus, lequel Dieu a présenté pour propitiatoire, par la foi en son sang, afin de montrer sa justice parce qu’Il avait passé par-dessus les péchés précédents dans sa patience, afin de montrer, dis-je, sa justice dans le temps présent, en sorte qu’Il soit juste et justifiant celui qui est de la foi de Jésus. Ainsi, Paul déclare que le Christ est mort pour payer la dette de nos péchés, afin que Dieu puisse «justifier» les pécheurs tout en demeurant «juste» Lui-même. À travers l’Ancien Testament, les péchés avaient été « passés par-dessus », leur paiement ayant été reporté jusqu’a ce que l’Agneau puisse, par sa mort , veritablement les retirer. Durant tout ce temps, il semblait comme si Dieu etait injuste , puisqu’il justifiait des hommes (tels que qu’Abraham et David° sans que la justice soit veritablement satisfaite. Pour cette raison Christ devait mourir en public, pour que la justice de Dieu soit révélée aux hommes , payant ainsi le prix du péché sur la croix . Nous pourrions même dire que le Christ n’est pas seulement mort pour justifier les hommes, mais également pour justifier Dieu! Sa mort sur la croix constituait la démonstration de la justice absolue de Dieu, qui Lui-même justifie son peuple. Le Christ a accompli la propitiation (c’est-à-dire, le sacrifice qui détourne la colère divine) pour nos péchés; Il a détourné la colère de la justice de Dieu. Cette justification est un don de Dieu (il nous est impossible de payer pour la justification), par le biais de la rédemption qui se trouve en Jésus Christ (notre justification Lui a coûté cher). Nous sommes justifiés lorsque nous recevons le « don de la justice », soit, la « justice de Dieu par la foi en Jésus Christ pour tous ceux qui croient ». Portez-vous toujours le fardeau du péché et de la culpabilité? Demeurez-vous toujours sous la colère de Dieu? « Voici l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde! » Allez vers la source pour vous laver du péché et de toute impureté. « Le sang de Jésus Christ son Fils nous purifie de tout péché. » Peu importe vos péchés, vous pouvez être lavé puisque le sang du Christ est infiniment précieux. « Là où le péché abondait, la grâce a surabondé. » Venez a Lui! Il vous invite. N’ayez surtout pas crainte d’être présomptueux. « Que celui qui a soif vienne; que celui qui veut prenne gratuitement de l'eau de la vie. »Venez à Lui! Prenez l’eau de la vie! Remettez-Lui vos péchés et faites-Lui confiance en tant que celui qui porte votre péché. « Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé. » Comment un homme peut-il être juste devant Dieu? Il n’y a qu’une seule solution : Un homme peut être juste devant Dieu seulement par la vie et la mort du Seigneur Jésus Christ à sa place. « Lui-même a porté nos péchés en son corps sur le bois. »« Celui qui n’a point connu le péché, Il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en Lui justice de Dieu. » Seulement le Christ peut nous rendre juste devant Dieu. « À plus forte raison donc, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par Lui de la colère. » « Le sang de Jésus Christ son Fils nous purifie de tout péché. »Mais, qu’est-ce que ça signifie, que la justification est possible à cause du sang de Jésus? Ça signifie que la justification peut s’accomplir puisqu’une rançon a été payée; la justice a été satisfaite. En autres mots, lorsque Dieu « justifie » une personne, Il le fait en raison du sang de Jésus. Nous sommes « justifiés par son sang »! Dieu ne justifie pas un homme en raison de ce qu’Il perçoit en lui. En particulier, ce n’est pas puisque l’homme est pieux que Dieu le justifie. En fait, dans Romains 4:5, nous apprenons que Dieu « justifie l’impie »! Cette réalité est incroyable! Croyez-vous que vous n’êtes pas dignes d’être justifié? C’est exact! Vous méritez d’être condamné. Sans le sang et la justice de Jésus Christ, vous n’avez aucun espoir. L’Homme ne possède rien qui puisse pousser Dieu { le justifier, ni sa repentance, ni même sa foi. La repentance ne peut pas payer le prix du péché. De la même façon, les remords d’un criminel ne peuvent pas satisfaire les demandes de la loi. De plus, la foi ne peut pas payer le prix du péché! Seulement le sang de Jésus peut payer le prix du péché. La justification est possible en raison du sang du Christ. Un homme est soit 100% juste ou condamné. Même si un meurtrier avait commis sept meurtres et qu’il était accusé d’un seul de ces meurtres, il serait quand même condamné! Cher lecteur, si vous n’aviez qu’un seul péché à payer, vous seriez quand même jeté en enfer! Par contre, il n’existe aucune condamnation pour le Chrétien. Aucune! « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus Christ. » Si vous appartenez au Christ, vous êtes 100% justifié en Lui; il n’y a aucune condamnation pour vous. De plus, la justice que vous possédez maintenant aux yeux de la loi de Dieu n’est pas seulement bonne; c’est la justice du Christ, la « justice de Dieu »! « Celui qui n’a point connu le péché, Il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en Lui justice de Dieu. » La justification ne peut pas être mesurée! Cher Chrétien, accrochez-vous à cette vérité. Le diable tentera de vous convaincre que vous êtes même un peu condamné aux yeux de la loi de Dieu. Vous ne l’êtes plus! Merveille des merveilles! Même l’apôtre Paul n’était pas plus justifié que nous! Même Jésus Christ n’était pas plus justifié que nous, puisqu’Il nous donne sa propre justice! Notre justification est parfaite et totale. Même l’âge ne peut diminuer sa gloire, Le vêtement du Christ demeure nouveau. Nicholas von Zinzendorf (cantique) Jésus, ton sang et ta justice Sont ma beauté et mon vêtement glorieux; Au milieu des mondes enflammés, j’en suis vêtu, Je soulève donc ma tête avec joie! Ce vêtement impeccable ne change jamais, Lorsque les années passent; Même l’âge ne peut diminuer sa gloire, Le vêtement du Christ demeure nouveau.