Il était une fois, sur une île lointaine, une grande oie sauvage nommée Ivorombe. Elle vivait seule, construisant un joli nid où elle pouvait se reposer après ses aventures. Un jour, Ivorombe décida d'acheter une petite esclave pour l'aider à s'occuper de sa maison. Mais, malgré tout, Ivorombe n'était jamais vraiment tranquille. Elle partait souvent à la recherche de trésors, ramenant à chaque fois des objets précieux : des pierres brillantes, des bijoux étincelants, et même des couronnes en or.
Un jour, au détour d'une de ses escapades, elle trouva un œuf étrange. Curieuse, elle le prit dans son bec, le regarda un moment, et au lieu de le manger, elle décida de le garder précieusement pour plus tard. Les jours passèrent, et un matin, l'œuf se fissura doucement. À la grande surprise d'Ivorombe, un bébé en sortit ! Un adorable petit être, tout fragile, qu'elle prit tendrement dans ses bras. Elle le nomma Imaintsoanala, ce qui signifiait « l'enfant de l'œuf ». Elle décida de l’élever avec amour, allant même jusqu’à voler une vache pour qu’elle puisse lui donner du lait frais.
Le temps passa, et Imaintsoanala grandit en beauté. Ivorombe, toujours aussi généreuse, lui apportait des trésors : des robes magnifiques, des bijoux étincelants et des objets précieux. Imaintsoanala se sentait choyée et aimée, mais elle ignorait encore ce que l'avenir lui réservait.
Un jour, le roi Andriambahoaka-du-Nord, accompagné de ses serviteurs, passa par l'île. Lorsqu'il aperçut Imaintsoanala, il tomba immédiatement sous le charme de sa beauté. Il décida qu'elle serait la femme idéale pour lui, mais la jugea trop jeune pour l’épouser tout de suite. Il reparti, mais son cœur ne cessait de penser à cette magnifique jeune fille.
Les années passèrent, et Imaintsoanala devint de plus en plus belle. Un jour, le roi décida enfin de la chercher. Lorsqu’il arriva sur l'île, il fut accueilli par Iangoria, l’esclave d'Ivorombe, qui, tremblante, lui expliqua que la mère de la jeune fille était une oie sauvage. Le roi, surpris, partit avec Imaintsoanala, sa mère absente au moment du départ de sa fille courut à sa poursuite et lui vola ses yeux et sa peau qu'elle suspendit par dessus son foyer. En plus à peine arrivée au palais, la jalousie des autres épouses du roi se fit sentir sur la jeune fille. Elles commencèrent à harceler Imaintsoanala, qui, triste et épuisée, pleura beaucoup.
Ses larmes, douces et nombreuses, eurent un effet magique : elles éteignirent le feu qui brûlait dans le foyer de sa mère dans sa maison natale. C’est alors qu'Ivorombe, voyant sa fille souffrir, vola à son secours. Elle, l’oie sauvage, était prête à tout pour protéger son enfant bien-aimé.
Les épouses du roi, furieuses de voir Imaintsoanala si bien traitée, décidèrent d'organiser un grand concours de beauté. Elles espéraient que la nouvelle venue serait défaite. Mais Imaintsoanala, remplie de tristesse, pleurait encore. Ses larmes, tombant comme des perles, sa mère prise de pitié lui rendit sa peau et ses yeux. C’était alors que la magie de l’amour de sa mère, Ivorombe, entra en scène : l’oie sauvage vola chercher des trésors encore plus éclatants : des bijoux en or, des étoffes précieuses, et même un trône en or pour que sa fille puisse briller parmi les autres.
Grâce à l'amour incommensurable de sa mère et à la beauté de ses trésors, Imaintsoanala se distingua à l'instant même du concours. Elle fut couronnée reine, et son éclat rayonna sur toute l’île. Ivorombe était fière et heureuse de voir sa fille couronnée,
Ainsi, grâce à l'amour et à la protection d'Ivorombe, Imaintsoanala devint la chérie épouse du roi Andriambahoaka-du-Nord. Ensemble, ils apportèrent la paix et la prospérité sur toute l'île, et l'amour entre mère et fille régna à jamais.
Et c'est ainsi que se termine l’histoire d'Imaintsoanala, l’enfant de l’œuf, qui, grâce à l'amour de sa maman, devint une reine pleine de sagesse et de beauté.